La saison mycologique 2010 était ma première vraie saison de cueillette gastronomique. L'an dernier, je m'étais surtout attardée à apprendre à reconnaître les différents groupes ou espèces de champignons mais une fois les bases maîtrisées, j'ai enfin pu me lancer dans la vraie de vraie cueillette. Je dois même avouer qu'à la fin de la saison, je n'en pouvais plus des champignons. Je voulais les photographier mais plus les manger ! Il faut dire qu'on a fait plusieurs grosses cueillettes. Le garde-manger est bien plein. Voici donc une petite récapitulation.
7 avril, St-Paulin. Observation de mon premier champignon frais de la saison : une trémelle à spores jaunes juchée sur un pin sur le site du Baluchon.
8 mai, Contrecoeur. Première sortie avec les mycologues. Je cueille ma première morille. Elle sera accompagnée d'une deuxième morille à Laval quelques jours plus tard, mais ça s'arrête pas mal là. La saison des morilles n'a pas été bonne du tout cette année étant donné le manque de pluie en mai.
25 mai, St-Liguori. La première vraie cueillette digne de ce nom de la saison. Je tombe par hasard sur une superbe talle de jeunes polypores écailleux. Heureusement qu'en bonne mycologue, j'ai toujours des sacs de papier avec moi ! Hop, je remplis un sac en deux temps trois mouvements et je fais des conserves jusqu'à 23h... un soir de semaine !
22 juillet, St-Jérôme. Première belle cueillette de chanterelles. On les cuisine en brie fondant, un pur délice ! Certaines personnes ont dit que l'année 2010 était exceptionnelle pour les chanterelles, d'autres qu'elle était exceptionnellement mauvaise. Je ne sais pas combien on est supposés pouvoir en cueillir dans une saison, mais nous en avons eu plus que pour notre argent.
31 juillet, Ste-Ursule. Mon premier cèpe... et mes premières piqûres de guêpes ! Oui, c'est ce jour-là que nous avons marché dans un nid de guêpes. La mycologie, des heures de plaisir et des aventures garanties !
10 août 2010, Mégantic. On campe au beau milieu du paradis du lactaire saumon et de la craterelle en tube. Dommage qu'on soit juste un peu trop tôt, les craterelles sont encore très jeunes. Qu'à cela ne tienne, on remplit quand même notre panier, on ne refera certainement pas 4h d'auto pour aller chercher des craterelles dans une semaine !
Août, Notre-Dame-de-la-Merci. Énorme cueillette de dermatose de la russule (lobster). Le panier n'était pas assez grand, il a fallu se remplir les poches de manteau. La plupart des champignons ont été séchés. Nous en avons gardé un gros pour faire une sauce crème-dijon-lobster pour accompagner un filet de porc. Délicieux !
Fin août. Canicule. Dommage, la saison allait plutôt bien. Les champignons n'ont pas survécu à cette vague de chaleur et il faudra attendre un bon 2 semaines avant de refaire des cueillettes dignes de ce nom.
10 septembre, Prévost. On tombe par hasard sur une superbe talle de pleurotes en huître blancs, jeunes, parfaits. Je découvre que le pleurote est un de mes champignons préférés.
26 septembre, Rawdon et 27 septembre, Chertsey. Fin de semaine parfaite pour la cueillette. Les bolets coulent à flot, si cela se peut. On revient avec plusieurs kilos de champignons. Heureusement qu'on a acheté un déshydrateur cet été !
10 octobre, St-Eugène-de-Guigues. Visite au Témiscamingue. Le moins qu'on puisse dire, c'est que l'endroit est propice aux champignons ! Par contre, on est un peu tard. Idéalement, il faudrait plutôt y aller fin septembre pour éviter le gel.
16 octobre. Cueillette de deux beaux matsutakes lors de la dernière cueillette de la saison. Le froid arrive rapidement et les champignons aperçus au-delà de cette date sont gelés.
30 octobre, Montréal. Je passe au kiosque de champignons sauvages du marché Jean-Talon juste pour voir combien ça se vend. Wow, 10$ le 100g pour des matsutakes frais ? Qui achète ça à ce prix là ? Comme dirait mon amie Mylène, si des voleurs rentrent chez nous, ils vont partir avec le stock de champis... Ya une fortune là-dedans !