En plus, les champis sont gigantesques là-bas. Les russules de toutes les couleurs atteignent facilement 20 cm et plus de diamètre, les lactaires aussi. Et j'ai eu la chance de trouver des champignons énormes que je cherchais depuis longtemps : les armillaires ventrus. Non seulement c'est plein de champis, mais les sentiers sont superbes, de même que les points de vue. Si je ne vous ai pas encore convaincu d'y aller, je ne sais pas ce que ça vous prend ! Il y a même des toilettes un peu partout sur les sentiers (même aux sommets), c'est rare ça !
Bon, passons aux choses sérieuses : les champis. Ce billet comportera énormément de photos car il y avait énormément de champis. Et je n'ai même pas tout photographié, j'allais attraper des crampes à force de me mettre en petit bonhomme !!
Une énorme russule, pis c'est même pas la plus grosse ! Il y en avait à perte de vue. Des blanches, des rouges, des jaunes, des oranges, des brunes, des mauves... name it !
L'amanite présentée dans les prochaines photos est, je crois, l'amanite versicolore. Je n'en avais jamais vu auparavant, mais dès qu'elle a attirée mon attention, je l'ai reconnue. C'est probablement l'amanite qui me fascinait le plus dans mon livre de champis (pour une raison obscure d'ailleurs !). Aux chutes à Bull, elle pousse en grande quantité. On la reconnaît à son chapeau foncé avec des flocons et à sa marge striée.
Un autre champi que je voulais trouver depuis longtemps, cette fois-ci parce que c'est un comestible de très grande taille : l'armillaire ventru. C'est un énorme champignon blanc avec des tons grisâtre sur le chapeau qui est fortement ancré au sol par sa racine radicante. Sur le coup, je ne l'ai pas reconnu. Après avoir pris une première photo, j'ai tenté de le retourner du bout du pied. Il n'a pas bougé. J'ai donc donné un coup de pied (honte à moi... il faut respecter les champis plus que ça !) mais il ne bougeait toujours pas ! En le soulevant, j'ai vu la grande racine sortir du sol et je savais alors à quoi j'avais affaire. C'est un champignon comestible qui est reconnu pour sa texture. Le pied est plutôt coriace (quoiqu'il soit possible de le manger). Il est recommandé de le congeler plutôt que de le sécher (ce qui le rendrait encore plus coriace). On le reconnaît à sa grande taille, son pied radicant, ses lames qui descendent longuement sur le pied et son énorme voile.
Voici pêle-mêle un paquet d'autres espèces que j'ai observées au cours de la journée.
Une vesse-de-loup perlée. Il y avait aussi beaucoup de vesses-de-loup piriformes. La saison est partie mon kiki !
Le lactaire couleur de suie, un bon comestible. On le reconnaît à son chapeau cacaoté velouté et ses lames blanches qui contrastent bien avec le chapeau.
Les lactaires portent leur nom à cause du lait qu'ils dégagent à la coupe. Ici, le lait blanc du lactaire couleur de suie.
Ici, un lactaire à lait blanc jaunissant (blanc à la coupe mais s'oxyde et vire au jaune en quelques secondes)
Le lactaire des épinettes, un des deux lactaires à lait orange carotte. Il se distingue du lactaire saumoné par la présence de vert sur le chapeau ou sur les lames.
Un cortinaire mauve et bien dodu ! Observez bien la cortine qui ressemble à de petits fils d'araignée sous le chapeau.
Le clavaire fusiforme pullulait, littéralement. À certains endroits, les sentiers en étaient tapissés !
Juste comme je prenais une pause pour boire de l'eau, cet hydne corail est apparu à la hauteur de mes yeux. Superbe !
Ceci me semble bien être un gyromitre. La plupart des gyromitres poussent au printemps mais il existe des espèces automnales.
Et maintenant les plantes !
Le fameux thé des bois qui sent et goûte la paparmane... (oui je sais, techniquement c'est Peppermint, mais what the hell). J'ai déjà goûté une feuille, le goût n'est pas super (ça doit être meilleur en infusion) mais les petits fruits ont clairement le goût mentholé qu'on recherche.
Aucune idée de ce que c'est, ça me faisait penser aux kits pour faire des molécules en chimie, hihihi !!
Et finalement, une petite surprise sur mon terrain en revenant chez moi : un mutin de Ravenel. C'est un champignon qui pousse notamment dans les plates-bandes recouvertes de copeaux de bois. Il a une odeur de viande faisandée, de pourriture, de charogne. C'est vraiment dégueulasse.
Je suis déçue de ne pas avoir pu aller à la sortie de dimanche dernier à Rawdon, j'ai l'impression d'avoir manqué quelque chose. Mais avec un joueur en moins pour notre cannage c'était impossible. Finalement, mon beau-frère a un son RMN lundi et s'est fait opérer hier... Il avait le ligament rotulien sectionné :S
RépondreSupprimerPour les champi, hier je suis allée faire un tour dans mon bois... ça faisait un bout qui je n'y étais pas allée. Ouaaah le nombre de champi et de photo que j'ai pris en même pas 2h!!! C'est vraiment fou!
En passant les boules blanches, je trouve que ça ressemble à de l'actée.
Oh la la, j'aurais voulu être avec toi aujourd'hui! Et qu'as-tu mangé ce soir au souper..?
RépondreSupprimerManon : Au moins tu as des champis sur ton terrain. J'ai hâte de voir tes photos ! Et prompt rétablissement au beau-frère, ouch.
RépondreSupprimerDiane : Je n'ai pas encore touché aux champis ! Je les mangerai demain, il est supposé pleuvoir pas mal ici, ça me fera quelque chose à faire (il faut les nettoyer, c'est long...)
Wow! Tu me donnes envie de retourner aux chutes à Bull. J'y suis allée l'été dernier et c'était vraiment super. Tous ces champignons sont vraiment super, surtout celui qui rappelle Nightmare before Christman:) J'ai aussi pas mal envie d'aller cueillir des bleuets!
RépondreSupprimerNe me dis pas que tu n'a pas rencontré d'Amanita Muscaria aux chutes a bull haha! Pas assez impressionnant comme champis pour les publiers j'imagine! Très beau blogue en passant ;)
RépondreSupprimerIl y en avait sûrement, en effet. Mais c'est vrai que je ne prends plus beaucoup de photos de muscaria, sauf quand elles sont vraiment impressionnantes ! :)
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