dimanche 12 août 2012

SORTIE MYCOLOGIQUE : STE-ADÈLE - 4 AOÛT

Lentement mais sûrement, on va y arriver... On a trouvé un peu plus de champis début août, mais je vous dis qu'il fallait avoir l'oeil ! Les bolets d'été sont sortis, les russules aussi. On a vu quelques autres trucs, mais vraiment rien de très énervant. Et pas l'ombre d'une chanterelle.


Petite série sur les bolets d'été. Je n'ai pas pris le temps de les identifier et basé sur une photo, ils se ressemblent tous.




Voyez comme celui-ci bleuit à la coupe (en plus d'être infesté de vers !!)   
Extreme close up sur un ramaire ! Pas pire coupe de cheveux hein ?

J'aimerais dire quelque chose d'intelligent mais je ne trouve pas ce ramaire/clavaire dans mon livre... !

Et un autre qui n'est pas dans mon livre ! En plus je n'ai jamais vu de champi aussi crêté...

Jeune hydne corail, un bon comestible

Le scléroderme commun, semblable aux vesses de loup mais avec l'intérieur noir d'encre. C'est un toxique !

La collybie de Rodman, très commune à ce temps-ci de l'année

Probablement une collybie furfuracée

Déjà de la pézize citrine !

Alors là, pas facile à photographier cette helvelle à long pied. C'est un ascomycète d'un beau gris souris qui m'a éjecté ses spores au visage quand je l'ai cueilli !



Pas un champi, mais c'était une méchante excroissance d'arbre !

À identifier !

On s'est régalées !

GELÉE DE CERISES SAUVAGES

Par chez nous, à la fin du mois de juillet, le cerisiers sont plein de belles cerises bien mûres qui n'attendent qu'on les cueille. J'ai trouvé les miennes sur le bord d'un chemin non pavé. Pas besoin de vous dire qu'elles étaient bien poussiéreuses... et moi aussi après la cueillette ! C'est que les gens roulent en fou même sur les chemins de terre. Traitez-moi de ce que vous voulez, mais moi je prends ça très relax sur ce genre de route.

Bref, j'ai récolté un petit 4 tasses de cerises. C'est pas énorme, mais je n'ai pas eu accès à de grosses talles non plus. Seulement 2-3 arbustes par-ci par-là. Mais c'est juste assez pour ma consommation personnelle.

Si vous ne connaissez pas les cerises sauvages, sachez qu'elles sont faciles à reconnaître. Elles poussent dans des arbustes situés le long des routes, des fossés ou à l'orée du bois. Les fruits se présentent en grappe de 10-15 individus qui deviennent rouge vin lorsque bien mûrs. Les fruits ont un noyau rond au centre et si on les croque crus, ils sont très astringeants (j'appelle ça l'effet "ouate dans la bouche"). Il faut donc les cuire. Et ne recherchez pas des cerises ressemblant à celles de l'épicerie. Celles-ci sont beaucoup plus petites, environ la taille d'un petit pois sec. Pour les cueillir, la méthode la plus efficace que j'ai trouvée est de tenir la base d'une grappe avec les doigts en gardant les fruits dans la main. On ferme la main puis on tire vers le haut d'un coup sec. Les fruits nous restent dans les mains et la grappe vide reste sur l'arbre. On peut cueillir les cerises entre la mi-juillet et la mi-août selon les régions.

Ça c'est comment on se patente quand on n'a pas les vrais outils... Coton à fromage attaché à une poignée d'armoire !


Donne 375 ml de gelée

4 tasses de cerises sauvages (merises)
1 tasse d'eau
2 tasses de sucre
1 sachet de pectine liquide (85 ml)

Laver les cerises et les déposer dans un chaudron. Pilonner le tout avec un pilon à patates. Ajouter l'eau et porter à ébullition. Mijoter à couvert à feu doux pendant 15 minutes.

Verser dans un sac à gelée (double épaisseur de coton à fromage pour moi), suspendre et égoutter toute une nuit.

Le lendemain, ajouter le sucre et porter à ébullition. Ajouter la pectine, bien mélanger et ramener à ébullition. Laisser chauffer quelques minutes à gros bouillon jusqu'à épaississement. Mettre en pots.

dimanche 29 juillet 2012

SORTIE : PRÉVOST - 29 JUILLET

Voyez, je n'ose même pas nommer mon billet "sortie mycologique". À date, c'est une année terrible pour les champis. Canicule après canicule, pratiquement jamais de pluie. C'est pas comme ça qu'on fait pousser des champis ! Aujourd'hui, j'ai visité deux spots, dont un qui me donne généralement des chanterelles. Résultat : que dalle ! On a bien vu quelques vieux pleurotes secs, une poignée de bolets veinés et une amanite vaginée. Le seul champi à mettre dans notre assiette : un petit polypore soufré. J'étais très heureuse de le dénicher car c'est la première fois que j'en trouvais un !



Sinon, les mûres commençaient à mûrir, il restait encore quelques framboises. Les cerises était à leur apogée de mûrissement et les grenouilles miniatures étaient présentes en quantité. C'est toujours ça ! Les monotropes sont en train de pousser et nous avons même eu la chance de voir un nid de chenilles en train de dévorer un pin. D'ailleurs, si quelqu'un peut me les identifier j'en serais bien heureuse.

Colonie de chenilles jaunes à pois noirs avec tête orangée en train de grignoter un bébé pin



Bon, maintenant on peut-tu avoir un peu de pluie SVP ????

mardi 19 juin 2012

SORTIE MYCO-FAUNO-BOTANIQUE : PRÉVOST - 16 JUIN 2012

Myco-fauno-botanique, rien de moins ! Et là je ne parle pas juste des maringouins pour ce qui est de la partie faunique... Une petite randonnée en forêt s'est transformée en une séance de découvertes plutôt intéressantes.


C'est encore un peu tôt en saison pour les champis, mais on a pu en observer quelques espèces. Les clavaires commencent à se pointer le bout du nez (et semblent attirer les limaces). Quelques champignons à lames étaient présents sur le terrain dont la collybie de Rodman et quelques autres. De plus, nous avons trouvé une jolie colonie d'hémitrichie petite coupe et un troupeau d'énormes polypores.

Une clavaire couronnée sert de lunch à une limace

J'hésite entre plusieurs espèces ici...
 
Une colonie d'hémitrichie petite coupe qui pousse sur le bois mort

Cet arbre était couvert de polypores tous plus énormes les uns que les autres !

Côté faunique, nous avons fait une rencontre peu banale. Au détour d'un sentier se trouvait un nid de gélinotte huppée que nous n'avions pas vu. Dès que nous sommes passées à côté, les bébés se sont sauvés et la maman s'est mise à nous intimider ! Court en travers du sentier en se hérissant les plumes, fait des bruits de petit chien (c'est pas comme si c'était épeurant quand même...). Nous l'avons observée un moment puis avons poursuivi notre chemin, la maman gélinotte nous poursuivant sur une bonne distance et nous criant de déguerpir. C'était particulier ! Sinon, nombre de grenouilles et crapauds ont pu être observés et nous avons eu le bonheur d'entendre une grive solitaire chanter.

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils sont bien camouflés dans leur habitat

Au niveau botanique, nous avons passé par toutes sortes d'habitats mais la forêt était principalement composée de feuillus (hêtres, chênes, érables) avec des zones marécageuses par ci par là. À un moment, on est tombées sur un champ de fougères. Et pour la première fois de ma vie, j'ai eu la chance de voir un petit prêcheur !!


Mon premier petit prêcheur !!! Il poussait près d'un petit ruisseau.

lundi 4 juin 2012

CAKE AUX PLEUROTES ROSES

Maintenant que vous avez cultivé vos pleurotes, vous ne savez pas quoi en faire ? Voici une petite idée pour vous, inspirée du livre Les bonnes recettes aux champignons de Minouche Pastier. Ce cake est absolument divin ! J'ai utilisé mon huile de homard et le goût allait à merveille avec les pleurotes et le vin blanc qu'on trouve dans ce cake. À refaire sans hésiter !


6-8 portions

150g de pleurotes roses (pesés une fois nettoyés)
150g de farine
2 oeufs
1/4 tasse d'huile (huile de homard pour moi)
1/3 tasse de vin blanc
5 tranches de bacon cuit, haché grossièrement
60g de cheddar râpé
1 cuillère à thé de poudre à pâte
Sel et poivre au goût

Faire revenir les pleurotes à feu moyen dans un fond d'huile pendant une dizaine de minutes en brassant souvent. Réserver.

Dans un grand bol, mélanger la farine, la poudre à pâte et les oeufs. Ajouter l'huile et le vin blanc. Bien mélanger. Incorporer le bacon, le cheddar et les pleurotes. Saler et poivrer.

Verser le tout dans un moule à cake (ou moule à pain) et cuire au four à 400°F pendant 5 minutes. Baisser la température à 300°F et poursuivre la cuisson 45 minutes, ou jusqu'à ce qu'un cure-dent piqué dans le cake en ressorte propre.

Laisser tiédir avant de démouler. Trancher et servir.

samedi 2 juin 2012

CULTURE DE PLEUROTES ROSES

En fouinant sur le web, je me suis rendue compte qu'on pouvait cultiver des champis dans le confort de son foyer. Au beau milieu du salon si on veut ! Quel ne fut pas mon plaisir de constater que justement, la Mycoboutique offre des sacs de substrats ensemencés avec du mycélium de différentes espèces. Pour ma part, j'ai opté pour le pleurote rose, une espèce exotique qui aime la chaleur et l'humidité. Je vous conseille d'ailleurs de la cultiver en été, l'air de la maison est beaucoup moins sec qu'en hiver.
           
Environ une semaine après le début de la culture
La technique de culture est on ne peut plus simple. Le kit est vendu dans un sac en plastique fermé muni d'une bouche d'aération. On conserve le sac au frigo jusqu'au moment de faire pousser les champis. Quand on est prêt, on coupe le haut du sac et on mouille le tout à grande eau, puis on laisse égoutter. On déposer le sac dans un plat, sur le dessus du frigo, à l'abri des rayons directs du soleil et on attend quelques jours. Dès qu'on voit les boutons poindre, on pratique une incision sur les deux côtés du sac et on le plie (comme des bords de pantalons !) pour donner de l'espace aux champignons qui vont grandir. Quelques jours plus tard, on a de magnifiques pleurotes roses prêts à être consommés. Calculer un peu moins de deux semaines entre le moment où on part la culture et le moment où on mange les champis. Quand les boutons se font voir le bout du nez, dites-vous que vous aurez une belle quantité de champis à manger 4-5 jours plus tard ! Pour ma part, j'ai attendu environ 5 jours avant de les cueillir. Les chapeaux avaient atteint 5-8 cm de diamètre environ et ils commençaient à blanchir. La prochaine fois je les cueillerai un jour plus tôt.

Environ une semaine et demie après le début de la culture - jour de la cueillette
Et maintenant, le verdict que vous attendez tous : est-ce que c'est bon ? Honnêtement, je n'ai pas vu de différence de goût ou de texture comparé aux pleurotes réguliers. Ça ne revient pas tellement moins cher que d'acheter des champignons à l'épicerie. L'intérêt réside plutôt dans le plaisir et la fierté de les voir pousser chez soi. Les sacs de pleurotes roses, ainsi que plusieurs autres espèces, sont en vente à la Mycoboutique pour environ 25$. On peut espérer obtenir environ 1 kg de champignons par sac.

lundi 21 mai 2012

RISOTTO AU TRIPLE HOMARD

La saison des morilles est bel et bien commencée... mais que voulez-vous, je n'ai pas tellement l'oeil pour les morilles. Et possiblement pas le bon habitat dans mon secteur. Mais je ne me laisserai pas abattre puisque c'est aussi la saison... du homard ! Et quoi de plus inspirant pour accompagner du homard que son sosie en champignon : la dermatose des russules (lobster mushroom en anglais) ! Et quoi de mieux comme huile de cuisson que de l'huile de homard maison ? Et bien ça donne tout un régal... triple homard.


1 portion

1 cuillère à thé d'huile de homard (ou d'olive)
1 gousse d'ail hachée finement
1 échalote française hachée finement
1/4 tasse de riz arborio
2 cuillères à soupe de vin blanc
12g de dermatose des russules séché, réhydraté, haché
Bouillon chaud (de poisson, de crustacés, de légumes, de poulet, au choix) - environ 1 1/2 tasse
La chair d'un homard hachée
Un peu de fromage râpé si désiré
Sel et poivre au goût

Chauffer le bouillon et le garder au chaud.

Faire revenir l'ail et l'oignon dans l'huile quelques minutes. Ajouter le riz, mélanger pour bien enrober d'huile puis déglacer avec le vin. Ajouter les champignons. À feu moyen, ajouter le bouillon une louche à la fois en brassant régulièrement. Rajouter du liquide lorsque celui-ci est presque tout évaporé et ce, jusqu'à ce que le riz soit cuit et coulant, environ 15-20 minutes. Incorporer le homard chaud. Mélanger et servir bien chaud avec un filet d'huile de homard.