Les ascomycètes les plus connus dans le monde sont les truffes, mais rares sont les truffes culinairement intéressantes au Québec. Ici, c'est plutôt la morille qui vole la vedette chez les ascomycètes. La morille ne pousse qu'au printemps (avril-mai, juin plus au nord) et dans des conditions bien précises : sol sablonneux, peupliers, pins blancs, ormes morts. Certains ascomycètes sont de très petite taille, d'où l'importance de prendre son temps lorsqu'on fait une sortie mycologique et de bien inspecter les souches, les troncs et les branches mortes. On y trouve parfois des petits trésors.
Il existe un grand nombre de familles d'ascomycètes, certaines étant rencontrées plus fréquemment que d'autres. Au printemps, particulièrement en mai, on retrouve les gyromitres en grand nombre. Ils font partie de la famille des Discinacées. Il existe une dizaine d'espèces de gyromitres au Québec, la plus courante étant le gyromitre commun, Gyromitra esculenta. Le gyromitre, qu'il n'est pas recommandé de manger malgré qu'il était très consommé à une certaine époque pas si lointaine, pousse à la même époque que la morille. On le reconnaît facilement à son chapeau en forme de cerveau, généralement de couleur rouge brique (parfois jaune ou blanc). Il est bien dommage qu'on ne puisse pas les déguster car ils poussent parfois en très grand nombre lorsque les conditions idéales sont réunies !
Une autre famille d'ascomycètes très courante est celle des Hélotiacées. Un de ses plus fidèles représentants étant la pézize citrine, Calycina citrina, qu'on trouve en très grand nombre à la fin de l'été et jusque tard en automne, même après les premiers gels. Elle pousse en grande colonie sur les troncs d'arbres, chaque individu mesurant à peine quelques millimètres. On la reconnaît de loin avec sa belle couleur citron.
Un autre membre de la famille des Hélotiacées est la pézize verdissante, Chlorociboria aeruginascens. Si vous ne l'avez pas déjà croisée, vous avez très probablement vu les traces turquoises qu'elle laisse sur le bois mort. Les premières fois qu'on croise ces vestiges turquoises sans champignons, on se demande bien qui est venu peindre ce bout de bois insignifiant au beau milieu de la forêt... jusqu'à ce qu'on rencontre la pézize en pleine maturité, qui est elle aussi d'un beau turquoise.
Une famille d'ascomycètes bien présente mais qu'on ne remarque pas souvent à moins de connaître leur existence est celle des Géoglossacées. Elle regroupe les géoglosses, microglosses et trichoglosses. Les représentants de ces espèces sont le plus souvent noirs et opaques, mais il existe quelques espèces aux couleurs jaunâtres. On les retrouve la plupart du temps au sol ou sur du bois pourri. Ils ont une forme caractéristique de tige qui se termine en petite langue ou en petite massue.
Un autre groupe bien prolifique d'ascomycètes est composé de pézizes. Les pézizes sont des champignons en forme de coupe, de taille et de couleur très variable selon les espèces, allant du rouge au brun en passant par l'orangé et même le lilas. Elles ont un pied très court ou inexistant. Elles poussent directement au sol ou sur le bois pourri. Il y a même une espèce qui pousse sur les bâtiments (j'en ai d'ailleurs trouvé au creux de mon escalier entièrement en béton l'automne dernier). Plusieurs espèces de pézizes sont comestibles, mais étant donné leur taille souvent petite et la minceur de leur chair, il faut beaucoup de patience pour en cueillir assez pour un repas. Les pézizes sont présentes dans plusieurs familles d'ascomycètes dont les Pézizacées, les Pyronématacées et les Sarcoscyphacées.
très beau et intéressant site .
RépondreSupprimerLou iz
les images illustrées sont très belles
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